Le volume d’investissement des SCPI et des OPCI dans le domaine des immobiliers d’entreprise a connu un recul de 45% en 2018. Cependant, le marché des bureaux reste très dynamique. Décryptage.
Immobiliers d’entreprise en France : un marché très tendu dans certaines régions
Les dernières analyses de Cushman & Wakefield révèlent que les sociétés civiles de placement immobilier ont moins investi en immobilier d’entreprise l’année dernière. Et pour cause, ces véhicules de placement stars ont dû réajuster leur stratégie d’arbitrage au point de ne réaliser que des transactions de faible volume unitaire. Néanmoins, les chiffres montrent que la tendance reste encore bien au-delà de la moyenne de long terme. La preuve, le seul marché français dédié aux immobiliers d’entreprise a signé un nouveau record en 2018, c’est-à-dire 31,3 milliards d’euros d’opérations réalisées.
Si le secteur immobilier est si prospère, c’est que la progression des prix y est pour quelque chose. En fait, dans les locaux professionnels tels que les bureaux, les commerces, les entrepôts, le montant des investissements s’est accru de 12% par rapport à 2017.Un chiffre à nuancer car cette augmentation résulte plus de la hausse tendancielle du prix des actifs que du nombre de transactions. D’ailleurs, selon Magali Marton, Directrice des études chez Cushman & Wakefield, c’est l’inflation immobilière dans les agglomérations les plus tendues qui alimente en grande partie la progression des volumes d’investissement. Qui plus est, le secteur immobilier français affiche une très forte disparité territoriale en termes de demande et d’offre, ce qui volatilise les prix à une amplitude de variation très large malgré les mesures d’encadrement appliquées.
Les bureaux en centre-ville, toujours pris d’assaut par les locataires de longue durée
En tant qu’économie moderne, la part des services dans le PIB de la France ne cesse de croître. Résultat : la demande en logistiques émanant des firmes de production et de distribution progresse d’année en année. Or, malgré les plans d’extension des zones urbaines, les préférences d’implantation s’orientent toujours vers les villes métropolitaines bien qu’elles souffrent déjà d’une saturation d’espace. À cause de cet engouement pour les emplacements stratégiques, les locataires sont prêts à payer le prix fort pour devancer la concurrence. Les bureaux n’échappent à la règle.
D’où, avec un volume d’investissement de 22,9 milliards d’euros en bureaux en 2018 (soit une croissance de 15% par rapport à 2017), les SCPI s’en sont données à cœur joie pour cibler les meilleurs actifs quitte à financer certaines de leurs acquisitions à crédit.
Concernant les enseignes de commerce, bien qu’elles aient été délaissées par les investisseurs ces dernières années, la reprise est de plus en plus perceptible depuis le début du second semestre 2018. Montant investi : 4,6 milliards d’euros, soit une embellie de 10% par rapport à 2017.
Par ailleurs, Cushman & Wakefield a détecté un certain creusement d’écart entre les investissements en actifs secondaires et ceux plus en phase avec les tendances digitales du commerce en ligne de type Logicor. Effectivement, ce type d’actif reçoit une demande de plus en plus forte, mais le problème est qu’il a été témoin d’un volume d’investissement très modeste, voire en baisse de 18% pendant l’année 2018.
Pour rappel, la transaction la plus spectaculaire en immobilier logistique reste toujours l’acquisition, en 2017, de la société paneuropéenne de logistique Logicor par le fonds souverain China Investment Corporation (CIC) pour une bagatelle de 12,25 milliards d’euros.
Volume d’investissement des SCPI et les OPCI en immobilier d’entreprise, en recul de 45% en 2018
Pendant cette période, ce sont les investisseurs étrangers qui ont été les plus actifs dans le domaine de l’investissement en immobilier d’entreprise. À vrai dire, ils ont raflé pas moins de 47 % des opportunités d’investissement en l’espace d’une année. Ces épargnants outre-Atlantique et outre-Pacifique sont suivis de près pas les fonds d’investissement institutionnels qui ont réalisé pas moins de 38% des opérations.
Quand aux foncières cotées, elles se sont, une fois de plus, montrées plus agressives côté cession (4,6 milliards d’euros) que côté acquisition (2,3 milliards d’euros). Pour ce qui est des SCPI et des OPCI, le volume de leur investissement a enregistré une décélération d’environ 45%, une tendance sûrement due au ralentissement global de leur collecte nette de ces derniers mois. Néanmoins, ce chiffre reste 29% au dessus de la moyenne de long terme. En tout cas, pour soutenir leur dynamisme, les SCPI trouvent plus d’intérêt à s’orienter vers les segments qui priorisent les opérations de petite et moyenne envergure.
Cushman & Wakefield en quelques mots
Cushman & Wakefield fait partie des leaders mondiaux des services spécialement dédiés à l’immobilier d’entreprise. C’est une plateforme d’expertise qui accompagne les investisseurs dans leur placement afin qu’ils puissent tabler sur un flux de rendement stable voire croissant.
Que les clients soient des propriétaires immobiliers ou des entreprises en phase de démarrage, Cushman & Wakefield leur donne la possibilité d’étendre leur activité dans une chaîne immobilière à forte valeur ajoutée. Son but est simple : créer une stratégie sur mesure pour les cessions, les locations, les acquisitions et même les aménagements tout en tenant compte de la conjoncture économique et financière.
En plus, le Groupe se dote des meilleurs partenariats pour offrir à ses clients nationaux et internationaux des techniques d’arbitrage visant à mettre en place une diversification patrimoniale opportuniste et en phase avec les dernières exigences technologiques et écologiques. Ses perspectives, combinant parfois les sources de gains locales et internationales, entrent dans le cadre d’une démarche immobilière qui se veut la plus éthique possible. Ainsi, grâce à ses 48 000 collaborateurs de haute compétence répartis dans 70 pays à travers le monde, Cushman & Wakefield est fière de sa performance de 2017 : un chiffre d’affaires de 6,9 milliards de dollars généré par divers pôles de métiers, notamment les branches property, transaction, capital markets, facilities and project management, etc.