Encore une fois, le marché résidentiel français a enregistré une nouvelle année historique. 2017 a été une année de prospérité totale. Si vers fin octobre, l’association des Notaires de France a accumulé 958 000 ventes, vers fin décembre les chiffres ne cessent de monter et atteignent le cap du million. D’autre part, les observateurs, de leur côté, pensent plutôt à un atterrissage plus doux dans les mois qui suivent.

Marché résidentiel français : les transactions battent le record

Si le dernier record enregistré dans le secteur de l’immobilier en France date de 2011, aujourd’hui, ce chiffre est battu. Les 850 000 transactions ne sont plus que des souvenirs devant le million entrepris par les Notaires de France. Le chiffre final et le pourcentage de la progression observée avoisine de +10 % à + 17 %, selon les calculs de l’IEIF.

Marché résidentiel français les transactions battent le record

Ce dernier a également établi que le marché du neuf n’est pas non plus en reste. Depuis son dernier tableau de bord de l’immobilier en France, il souligne que près de 16 % de progression a été également enregistré sur une durée d’un an. Notons que le projet de construction de 418 900 nouveaux logements est actuellement en cours.

Selon les explications apportées par S&P Global à travers une étude du marché résidentiel européen, ce fort dynamisme du marché de l’immobilier en France est, entre autres, le résultat de la combinaison de trois facteurs majeurs dont des taux d’intérêt continuellement en baisse ; une économie qui commence à reprendre ; et un rebond de la confiance des acheteurs potentiels après l’élection d’Emmanuel Macron au pouvoir.

La nette amélioration constatée au niveau de la solvabilité des acquéreurs est, quant à elle, expliquée par le retour en force des primo-accédants qui représentent 32 % des transactions effectuées en 2017 selon ce que stipulent les données de Meilleurs Agents publiées par l’IEIF.

Prix en hausse, partout en France

Cette hausse des volumes de transactions s’accompagne également de l’élévation des prix. C’est un fait qui se constate partout en France. Néanmoins, cette augmentation des prix s’opère dans une moindre mesure. Les études ont démontré qu’il y a eu une hausse de 3,7 % à 3,9 % sur l’année 2017.

Marché résidentiel français Prix en hausse partout en France

Cependant, une importante disparité existe entre les différentes localisations, notamment c’est ce qu’on observe entre Paris et quelques grandes villes françaises et/ou les régions, et aussi entre les appartements et les maisons. En effet, selon Charles-Henri de Marignan dans la revue de l’IEIF, la hausse des prix s’observe surtout dans les grandes villes de France et à Paris, moyennant +5 %, et presque aucune dans les zones rurales.

Et si les appartements connaissent une montée des prix de +3,9 % sur une année, selon les chiffres donnés par les indicateurs avancés des Notaires de France, les maisons, quant à elles, rencontrent +3,1 %, une différence de prix plus modérée que celle constatée territorialement et géographiquement.

Vers un atterrissage « en douceur »

Malgré ces hausses des prix, le secteur de l’immobilier en France n’est finalement pas encore arrivé aux plus hauts du marché. Si les prix moyens des appartements restent les mêmes sur toute la France, il s’avère qu’ils sont encore inférieurs à ceux de 2011 avec un net écart de -1 % et de -4,1 % pour la province, selon la dernière publication des Notaires de France.

Marché résidentiel français Vers un atterrissage « en douceur »

Néanmoins, l’Île-de-France s’est, par contre, démarquée avec une hausse de 2,5 %. Il y a donc un phénomène de rattrapage qui a été déjà constaté depuis 3 ans déjà. Et c’est ce phénomène qui pourra générer des volumes moins dynamiques au marché résidentiel français, selon l’avis des Notaires de France.

Le Crédit Agricole de l’IEIF, également de son côté, cite que ces transactions opérées rencontreront sans aucun doute une baisse que ce soit dans l’immobilier ancien (environ -%) que dans l’immobilier neuf (-12 %). S&P Global a quand même tenu à préciser qu’il s’agira, entre autres, d’un net atterrissage, plus doux, notamment dans un an et demi, c’est-à-dire que les prix seront toujours en hausse, mais avec moins d’ampleur que l’année dernière.

Bref, les progressions ne concernent toujours que Paris et les grandes villes. S&P Global propose de se rapprocher de la dernière tendance du marché résidentiel français de moyen long terme pour pallier ce problème.

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