L’année 2018 s’annonce très favorable pour l’immobilier français d’entreprise. Ce premier trimestre a permis de mesurer sa performance à travers les actions entreprises dans ce secteur.
Selon les observations faites par Knight Frank, centre d’analyse immobilier, l’immobilier français d’entreprise, incluant notamment les SCPI et les OPCI, a déjà acquis près de 20 Md€ d’actifs immobiliers durant ce premier trimestre de cette année.
20 Md€ de transactions pour 2018
Contribuant pour un milliard d’euros dans le secteur de l’immobilier français d’entreprise, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) et les OPCI ont fortement marqué l’année 2018 par des transactions immobilières grandioses dans tout le territoire de la France.
Certes, ils se placent encore derrière les autres moyens de placements immobiliers américains et anglais en matière de grandes opérations entreprises depuis le début de l’année, mais cela ne signifie pour autant pas qu’ils ne peuvent assumer devant les banques et les assureurs pour ainsi conquérir leur confiance.
C’est cette première analyse effectuée par le bureau d’observatoire Knight Frank, appuyée par Vincent Bollaert, son directeur du département investissement dans leurs premières statistiques dernièrement publiées, qui mène à évaluer que cette nouvelle année est fortement favorable pour ce secteur, et que les 20 Md€ seront sans aucun doute atteignables, comme cela a toujours été le cas durant ces cinq dernières années.
Puisque l’année dernière a été plus que marqué par des exercices de grandes envergures aussi bien nationales qu’internationales, suivant les données des dix dernières années, il est logique que le premier trimestre de l’année 2018 soit encore plus favorable pour l’immobilier français d’entreprise. On ne pouvait donc s’attendre qu’à de bons résultats.
Et certainement, ce fût le cas car le volume des transactions effectuées se sont rehaussées de 14% par rapport aux résultats du premier trimestre de l’année dernière, et de 39% par rapport à la moyenne de toutes les dix dernières années. En effet, pas moins de 14 transactions d’un montant de plus de 100 M€ ont été signalées durant le premier trimestre de cette année s’il n’y a eu que 8 pour l’année dernière durant la même période.
Immobilier français : Des choix d’implantations plutôt vérifiés
Entre autres, il faut aussi souligner que c’est surtout l’activité de bureaux qui a soutenu le marché de l’immobilier français d’entreprise en enregistrant 11 de ces 14 opérations enregistrées. Les ¾ touchaient l’Ile-de-France avec un contrat d’une valeur de 2,7 Md€, et le nord-est de Paris avec plus d’un milliard d’euros.
Si Blackstone a vendu l’ensemble immobilier « Cœur Marais/Fhive » dans le 3ème département de Paris à Generali et a racheté à Linkcity la « Chapelle International » dans le 18ème département de Paris, Emerige, quant à lui, cède le projet « Morland Mixité Capitale » dans Paris 14ème à TH Real Estate.
Notons que ce projet a gagné au concours 2016 de « Réinventer Paris ». Commerz Real, pour sa part, préfère donner à Union Investment les 16 000 mètres carrés d’ « Euro Alsace » dans le Paris 10ème. Bref, les choix d’implantations du secteur immobilier français d’entreprise sont logiquement vérifiés, incitant de ce fait les investisseurs à intervenir également hors de la frontière des quartiers d’affaires traditionnels, selon les propos de Vincent Bollaert.
Par conséquent, il faudra aussi améliorer l’activité du secteur dans les départements de Paris QCA et La Défense, et dans les prochains mois dans le nord de la capitale où cela commence à stagner. Les futures grandes transactions à Saint-Quen et à Saint Denis devraient notamment permettre de changer la situation.