Représentant moins de 20% des montants engagés dans le secteur de l’immobilier d’entreprise en France, le marché du commerce commence l’année 2018 avec de chiffres malencontreusement décevants. Selon les analyses faites par Knight Frank, professionnel dans ce secteur, la prudence est vraiment de mise pour ce premier trimestre car il est largement devancé par le marché des bureaux qui, lui, atteigne 75%.
Réacquérir la confiance des investisseurs
Certes, la part d’apport du commerce dans le secteur de l’immobilier d’entreprise dans le territoire de l’Hexagone a rencontré une hausse durant le premier trimestre de cette année par rapport à l’année dernière, soit 17% contre 15%, mais ce ne fût que légère. Ceci est notamment dû au fait que les investisseurs accordent moins de confiance pour ce marché d’où l’actuelle tendance qui prend place. En effet, selon les propos d’Antoine Grignon, le directeur du département commerces au sein de Knight Frank, les investisseurs optent plus pour les marchés qui pour eux, sont plus rentables et qui peuvent répondre aux exigences des enseignes et faire face au développement marqué des modes de consommation.
Immeubles de commerces : Prudence pour tous les segments…
Les rues commerçantes qui ont drainé 312 M€ de leurs actifs au pied d’immeuble et qui représentent près de la moitié des montants engagés dans le commerce français, doivent dorénavant prendre les mesures nécessaires pour changer cette situation. Elles doivent émettre plus de prudence quant aux transactions à effectuer au risque de complètement disparaître dans le secteur de l’immobilier d’entreprise français. Parmi les plus mesures prises les plus significatives, citons l’accaparation de l’immeuble « & Other Stories » du 277 rue Saint-Honoré par un investisseur privé ; et aussi la vente de la boutique « Ermenegildo Zegna » du 50 rue du Faubourg Saint-Honoré à BMO REP ; et enfin la cession par Vastned du 45-55 rue Saint-Jean abritant un « H&M ».
Une pause pour reprendre…
Les centres commerciaux et les parcs d’activités commerciales ou PAC se sont également décidés de s’arrêter temporairement pour pouvoir reprendre après. A titre d’informations, notons que les Parcs d’Activités Commerciales, depuis ces dernières années, ont, entre autres, cumulé des performances. Bref, la tendance de prudence dans ce marché semble être insupportable pour les SCPI qui y sont généralement investies. Néanmoins, comme le précise Jean-Marie Souclier, gérant de Sogenial Immobilier, elles sont conscientes que c’est l’avenir du secteur qui compte, un avenir qui puise sa réussite dans la logistique qui englobe les magasins de taille moyenne prenant en charge les achats en ligne des particuliers.